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le coeur arraché
1 janvier 2014

Une fille bien

pour briller dans ton cercle "d'intellectuels nantis"

Je me résous à t’écrire en souhaitant trouver les mots, ceux qui parfois me font défaut, ceux qui restent coincés au fond de ma gorge et se mettent à jaillir à la suite d’une violente émotion.

Des paroles maladroites et malheureuses qui t’échappent lors de notre dernier échange, j’y sens ton embarras, elles m’ouvrent les yeux.  Sont-ce les dernières pièces d'un puzzle inachevé ?

Lors de tes «déplacements », je ne « voyage » pas avec toi.  Je ne me risque pas à te demander « puis-je t’accompagner » ? Par peur du malaise que cela provoquerait. Mais mes non-questions et tes non-réponses m’ont, à ces moments-là, signifié : tu ne peux exister là où je vais, ou je ne veux pas que tu existes là où je vais.

Combien de fois, je me suis sentie tenue à l’écart et reléguée au rôle de « maîtresse –petite amie», celle qui poireaute, silencieuse et aimée dans l’ombre. Toi, tu restes le même, tu ne remets pas en question tes liens, tu les conserves tous. Je suis oubliée, quelque part, dans un jardin secret entretenu et bien compartimenté, à attendre que tu reviennes, que tu le souhaites, suivant des règles que tu t’imposes et m’imposes. Ça t’arrange bien. Tu dis m’aimer, mais il n’y a aucune place pour moi réellement dans ta vie.

Tu me parles de confiance. Mais je me pose question. Ton attitude, quand tu es parti dans le L. aider D., alors que tu vivais un de ces « déplacements » dont tu es friand, m’a accablée. O. a servi d’alibi.

Peux-tu imaginer l’impact de cette bombe en plein cœur. Je me souviens encore de la gêne que tu as éprouvée quand je t’ai parlé ce matin là, et de la réponse que tu m’as donnée : tu étais à Londres, ou ailleurs. A moi de choisir : ce sera B. Ajouterais-je à la liste tous ces Noël passés sans toi, toutes ces Saint Sylvestre sans toi… Mais apparemment, je m’ennuierais dans ces soirées trop intellectuelles ! Décidément, je ne te savais pas aussi drôle ou grotesque (j’hésite sur le terme adéquat…lequel satisfait le plus ton égo ?). Tu sais ce à quoi cela me fait penser : au film de Patrice Leconte, Ridicules…

Ton comportement m’amène à penser que, d’une certaine manière, tu triches. Tu veux tout et tu es prêt à tout en racontant des mensonges. J’ai essayé d’aborder ces questions là : « Ne fais pas d’histoire » m’as-tu répliqué ? Comme je te l’ai déjà dit « ne me raconte pas d’histoires » et je ne te ferais pas d’histoire…Toi qui adore le théâtre cela ferait un excellent Vaudeville.

Tu es une « fille bien », me rappelles-tu. Une « fille bien » dont la place est celle de bouche-trous. Je bouche quel trou, le côté « haut en couleur » que tu aimes retrouver dans ces cafés où tu vois le populo dans toute sa splendeur.

Si je te heurte, saches que je le suis aussi.

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